Hadiel Chiven
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 | Sujet: (A Shinaya)  Sam 17 Oct - 13:40 | |
| (Premier message à Shinaya, et les suivant peut être aussi xD)
Douce et longue journée que celle-ci. Les dresseurs étaient de plus en plus nombreux à affluer en masse vers l'arène, rarement au niveau suffisant, plein d'enthousiasme. Jamais elle n'avait vu, depuis le temps qu'elle se chargeait de l'arène, une telle concentration de jeunes dresseurs surexcités. Elle savait très bien ce qui provoquait cette folie pokémonienne (j'invente des mots). Depuis que le professeur Yoshi, à Bourg-en-fleuve, avait commencé à distribuer généreusement pokémons à qui le demandait, il était normal que le nombre de dresseurs augmente. Il était bien plus facile de se rendre chez ce cher homme et lui prendre un de ses pokémons qu'attraper un pokémon sauvage par la ruse ou attendre qu'un dresseur généreux se débarrasse du maillon faible de son équipe. Et depuis, Hersane était envahi par ces tout jeunes êtres. Ce matin là, ils avaient été six à monter en même temps les trop longues marches et faire la queue ensuite pour se battre contre elle. Il faut dire qu'elle n'avait guère apprécié : l'intérêt de la rude montée était de combattre en étant soit même fatigué, et elle avait sèchement chassé les dresseurs très curieux, bien sûr, de voir sa façon de combattre. Qu'ils le découvrent par eux même. Sans parler de son troisième adversaire, un petit gamin grassouillet avec un Lixy qui avait piqué une espèce de crise de nerfs de gamin pourri gâté quand elle avait fini par mettre K.O son précieux animal. Après cette mésaventure qui avait fini de la mettre de mauvaise humeur, elle avait fait partir les dernier en leur disant de revenir l'après midi et s'était éclipsée. Alors comme ça, elle devait affronter les cris de ces mômes boudeurs ? Oh, non. Elle avait été à deux doigts de péter un plomb et elle avait préféré sortir de Hersane. Envie renforcée quand elle avait croisé un de ces nombreux mômes en question qui lui avait limite ordonné de se battre contre lui. Elle l'avait renvoyé dans les jupes de sa mère sans la moindre délicatesse : elle n'était franchement pas d'humeur.
Espérant se changer les idées et oublier les visions meurtrières qui effleuraient son esprit, elle décida de faire juste un rapide tour à la route 410, joli endroit qui sans nul doute, la calmerait un peu, elle qui aimait la nature et cet endroit. Elle s'y engagea donc directement, avec pour tout bagages que ses pokéballs et ses vêtements trop larges, d'un vert profond.
La marche tranquille sous les arbres ombragés avait amoindrie sa colère et son agacement, pourtant rares et cours chez elle. Il en restait une infime part dans un coin, mais elle préféra l'oublier. Elle se sentait enfin en paix. Elle fit un long chemin sous les arbres, ses longs cheveux blancs comme neige voletant paresseusement derrière elle, poussés par la brise tiède qui soufflait de temps à autres. Une jolie journée, en somme. Quelques nuages cotonneux couvraient le ciel, mais rien de bien menaçant, et elle en était heureuse.
Elle était peut être à un quart du chemin à partir de Bourg-en-fleuve quand elle s'arrêta. Sa colère, puis la longue marche vive, l'avaient fatigué plus qu'elle ne l'aurait crû. Vive sa santé et sa forme physique sans pareille ! Un sourire ironique frôla ses lèvres, éphémère, et disparut aussitôt. Elle rejoignit l'arbre le plus proche, un hêtre imposant aux larges branches. Elle s'assit entre ses racines et s'adossa contre le tronc pâle, puis soupira longuement.
Elle inspira profondément, et resta parfaitement immobile, son regard écarlate tourné vers les plantes devant elle. Elle attendait. Et elle fit bien : un petit nirondelle sortit des buissons, semblant chercher je-ne-sais-quoi sur le sol, son petit bec furetant autour des hautes plantes. Hadiel l'observa sans un geste, mais le pokémon finit par remarquer sa présence, et immédiatement effarouché, ouvrit ses minuscules ailes bleues et s'envola en piaillant, s'éloignant maladroitement à tire d'ailes. Un léger sourire illumina un instant le visage trop pâle de la jeune femme, et elle le regarda partir sans bouger, étudiant comme à son habitude le mécanisme complexe de ses ailes. Elle aimait regarder ainsi les pokémons oiseaux lorsqu'elle en voyait : ils ne cessaient de l'intriguer.
Elle resta encore quelques instant ainsi puis se leva, époussetant négligemment ses vêtements vaguement salis, puis se tourna dans la direction de Bourg-en-fleuve. Même de loin, elle vit facilement la silhouette clairement féminine qui s'approchait d'elle. Un dresseur. Elle retint un soupir en priant qu'elle ne voit pas en elle le premier champion d'arène et attendit qu'elle s'approche. Car si Hadiel, à cet instant, n'avait pas particulièrement envie d'avoir de la compagnie, elle en avait trop peu en général pour s'en passer quand, par miracle, quelqu'un venait la voir. | |
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